Notre histoire

Association loi 1901, TRACES-Réseau clinique international est fondée en janvier 2006 par trois psychanalystes, Diana Kolnikoff, Juan Boggino, Béatrice Patsalides-Hofmann, qui placent leur action à la croisée de leur pratique clinique et de la dénonciation des atteintes aux droits humains. 

Ayant une longue expérience des soins psychologiques aux personnes traumatisées par la torture, la guerre et les persécutions éthniques, politiques et religieuses, ils savent la profondeur des traces physiques et psychiques, visibles et invisibles, laissées par ces violences. Les victimes s’efforcent souvent d’oublier pour vivre. Mais la mémoire traumatique fait régulièrement ressurgir les événements vécus et réactive la souffrance.

Notre objectif est de développer un réseau de psychothérapeutes rapidement mobilisable, capable de répondre, en France et à l’étranger, aux divers besoins des victimes comme des professionnels qui les accueillent.

Le projet sera multidirectionnel : soutien des exilés, assistance aux personnes témoignant en justice, ateliers de formation, écoute (individuelle ou en groupe) des professionnels revenant du terrain ébranlés par les souffrances de leurs publics.

« La question du temps est essentielle dans l’accompagnement des patients. Ainsi le temps de penser se heurte parfois à celui imposé par les démarches administratives. Le rythme des séances peut être perturbé par ‘les convocations’. La peur d’être ’embarqué’, ‘renvoyé’ parasite la pensée et provoque parfois un mutisme qui rend difficile le travail thérapeutique. »
Fatiha Ayoujil

« La clinique auprès des gens connaissant l’exil exige d’être tout particulièrement dans la présence à l’autre. C’est une clinique de l’instant qui nous oblige à redonner à la personne des éléments étayants sur sa ‘traversée’ jusqu’à notre rencontre, pour lui permettre d’enfin se poser et parler de ses douleurs. C’est une clinique créative qui nous force à questionner nos propres limites. C’est tout cela qui la rend indispensable à mes yeux de thérapeute citoyenne. »
Elodie Leroy

Notre équipe

Thérapeutes

Fatiha Ayoujil

Psychologue clinicienne

Elle rejoint TRACES en 2014 et intervient dans les programmes « Mères et enfants » et « Défenseurs des droits de l’Homme », ainsi que dans les groupes de parole.

Langues de travail : français, berbère amazigh.

Juan Boggino

Psychologue clinicien et psychanalyste

Il est co-fondateur de TRACES. Responsable du programme “Accompagnement psychothérapeutique de mères et enfants victimes de guerre et de persécutions politiques”, il a travaillé auparavant pour Médecins du Monde, notamment comme co-responsable de la « Mission Haïti – Violence faites aux femmes », et au Centre Primo Levi en tant que psychothérapeute en charge de “l’Espace enfants”. Il a été nommé en 2019 expert auprès de la Cour pénale internationale de La Haye.

Langues de travail : français, espagnol.

Ghislaine Capogna-Bardet

Psychanalyste

Elle a travaillé en lieu d’accueil enfants-parents (LAEP) et coordonné l’ouvrage collectif Clinique du trauma (éditions Erès 2014) pour le Centre Primo Levi. Elle a rejoint Traces en 2017, où elle participe au programme « Mères et enfants. »

Langues de travail : français et russe. .

Sylvie Dechanciaux

Psychologue clinicienne et psychanalyste

Agrégée d’arabe, elle rejoint TRACES en 2016 où elle intervient dans les différents programmes et plus particulièrement dans la consultation au CHUM (Centre d’hébergement d’urgence pour migrants) d’Ivry-sur-Seine.

Langues de travail : français, arabe.

Diana Kolnikoff

Psychologue clinicienne et psychanalyste

Elle est co-fondatrice de TRACES où elle est responsable du programme “Défenseurs des droits de l’Homme”. Elle fut également co-fondatrice du Centre Primo Levi où elle a exercé en tant que psychothérapeute et responsable des formations et des missions.

Langues de travail : français, anglais, italien.

« Travailler avec des interprètes permet à certaines personnes de pouvoir dire dans leur langue maternelle l’indicible, ce vécu dont elles ne peuvent parler ailleurs. »
Fatiha Ayoujil

Adriana Koren

Psychologue clinicienne et psychanalyste

Expert psychologue près la Cour d’Appel de Paris, elle a rejoint l’équipe de TRACES en 2013, où elle intervient dans le programme « Mères et enfants » et propose des psychothérapies individuelles.

Langues : français, espagnol

« Nous ouvrons un espace protégé où la parole est libre. Nous parlons aux enfants, nous les écoutons dans le jeu ou pendant qu’ils explorent et bougent dans la pièce. Nous leur disons qu’ils n’ont plus besoin de rester en silence ou de se cacher. »
Mara Volpi

Daniel Koren

Psychanalyste et psychologue clinicien

Il intervient dans le programme « Défenseurs des droits de l’Homme. ”

Langues de travail : français, espagnol.

Elodie Leroy

Psychologue clinicienne et psychanalyste

Elle intervient au sein du CHUM d’Ivry-sur-Seine et dans les consultations familiales de TRACES. Elle a travaillé pendant 10 ans en maternologie, en Seine-Saint-Denis, auprès de femmes vivant l’exil forcé (mariages ou guerre). Durant 17 ans, elle s’est centrée sur la prise en charge des enfants et de leurs familles.

Langues de travail : français, anglais.

Sylviane Matheron

Psychologue et psychanalyste

Elle intervient dans les programmes « Mères et enfants » et « Défenseurs des droits de l’Homme », ainsi que dans les groupes de parole.

Langues de travail : français, anglais.

Mara Volpi

Psychologue clinicienne

Responsable des soins dans un hôpital de jour pour adultes et impliquée dans tous les programmes de TRACES. De 2009 à 2011, elle a participé comme psychologue au programme Vi-To (Victimes de la torture) du Conseil italien pour les réfugiés (CIR). Elle a également collaboré à un projet du CIR de création d’un réseau national de centres de soins pour les demandeurs d’asile victimes de la torture et de l’exil forcé.

Langues de travail : français, italien.

« Nous soutenons les parents pour qu’ils puissent assumer leur place d’adultes tutélaires. Nous les aidons à aborder avec leurs enfants l’histoire à laquelle ils ont été confrontés. Que la parole circule est la condition pour éviter le repli et éloigner la dépression. La famille aura alors des chances de se restructurer. »
Sylviane Matheron

Thierry Labergère

Docteur en médecine et psychanalyste

Il fut volontaire-permanent du Mouvement ATD-Quart Monde, responsable d’un camion-santé itinérant organisant des groupes de parole avec des familles des bidonvilles du Nord de Paris. Il s’est ensuite engagé avec Médecins du Monde (Rwanda en 1994). Il est également à l’origine du volet « psychothérapie » du Programme de réussite éducative de Montmagny (95).

Langues de travail : français, anglais.

Administration

Juan Boggino

Président du conseil d'administration

Psychologue clinicien et psychanalyste, il est co-fondateur de TRACES.

François Matheron

Trésorier

Après une carrière comme contrôleur de gestion, consultant financier et directeur d’entreprises, il assiste depuis dix ans, à titre bénévole, une association (ADIE) donnant des prêts aux créateurs de petites entreprises.

Madeline Thierry

Chargée d’accueil

Elle fait le lien avec les partenaires de l’association et aide l’équipe dans ses recherches de soutien logistique aux patients.

Soutiens

Partenaires

Associations et institutions avec lesquelles nous élaborons des programmes au long cours, des missions et des interventions

 AAE
(Atelier des Artistes en Exil)

ACAT
(Action des chrétiens pour l’abolition de la torture)

AGO
(Accueil Goutte d’Or)

Centre Primo Levi

Ecole supérieure de la magistrature

Pôle Crimes contre l’humanité – crimes et délits de guerre
(Tribunal de grande instance de Paris)

Emmaus

ESPE
(Ecole supérieure du professorat et de l’éducation) 

FIDH
(Fédération internationale des droits de l’Homme)

Justice and Peace

La Maison des journalistes

RSF
(Reporters sans Frontières)

Secours Catholique

Secours populaire

Samusocial de Paris

Hôpitaux de l’Est parisien

Médecins libéraux, PMI, écoles du 18ème arrondissement parisien.

Financements

           

Notre charte

L’association TRACES-Réseau clinique international est engagée dans la lutte pour les droits de l’Homme tout autant que dans un travail de soins et de soutien aux victimes de la violence politique.

TRACES s’occupera de l’intégralité de la prise en charge psychologique ; la situation matérielle (hébergement, papiers administratifs, etc.) de la personne ne sera pas de son ressort.

Les consultations relèveront de la responsabilité exclusive de TRACES qui garantira leur déroulement et le respect du secret professionel.

TRACES s’engage à ne divulguer aucune information concernant le contenu de sa prise en charge ni l’identité de son bénéficiaire à un tiers. Le contenu des séances ne pourra être utilisé à des fins judiciaires quelles qu’elles soient, mais les soignants pourront signaler et dénoncer les actes cruels, inhumains et dégradants dont une personne a été victime, instituant, comme le recommande l’Association médicale mondiale, « une exception éthique et législative au secret professionnel permettant au médecin de procéder au signalement de mauvais traitements, dans la mesure du possible avec le consentement du sujet, mais sans le consentement explicite de la victime lorsque celle-ci est incapable de s’exprimer librement ».(1)

TRACES conservera en toute occasion une indépendance de réflexion et d’action.

(1) AMM. Résolution sur la responsabilité des médecins dans la documentation et la dénonciation des actes de torture ou des traitements cruels, inhumains et dégradants. (Helsinki 2003, amendée par l’assemblée générale, Copenhague, 2007)